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C. Bertrand
9 mai 2017

Le challenge climatique du Mexique

Nous pouvons considérer comme une avancée importante sur la scène internationale la reconnaissance que le phénomène des changements climatiques (CC) constitue un problème global qui exige des solutions globales qui doivent se traduire par des engagements locaux. Le Mexique souffre déjà de la prolifération et de l'aggravation des «catastrophes naturelles», et les risques qui en découlent pèsent de plus en plus lourd sur les activités agricoles du pays, tout comme sur les zones côtières, sur les grandes villes et, certainement, sur un pourcentage élevé de la partie la plus pauvre de la population. Face au CC et pour des raisons politiques, trois positions s'affrontent aujourd'hui dans le pays: celles du gouvernement fédéral et du gouvernement de la ville de Mexico, qui ont été présentées lors des réunions du "COP-16", tenues à Cancun en 2010, et lors du «Sommet des maires" tenu dans le District Fédéral, aussi en 2010. S'ajoute à cela, exprimée dans les rues durant ces événements, la position multivariée des mouvements sociaux et des organisations non gouvernementales. La toile de fond de la crise qui se développe autour du CC est sans doute l'entrée définitive du Mexique dans son "pic pétrolier". Cette situation est marquée par l'épuisement rapide des gisements importants et des réserves, par la très grande importance que prennent les hydrocarbures dans la matrice énergétique nationale et par l'intention du gouvernement d'entrer dans l'exploration pétrolière en eaux profondes, de stimuler la production d'agro-combustibles (qui offrira une alternative pour le transport urbain et éventuellement aérien) et de promouvoir les sources d'énergie alternatives pour le secteur de l'électricité (énergie éolienne et, dans une annonce récente, nucléaire). Le Mexique traverse actuellement une transition énergétique difficile, lente et tardive. Cette transition coïncide avec la transformation rapide de ses deux grandes entreprises énergétiques, PEMEX et la CFE, qui, de grandes institutions publiques qu’elles étaient se transforment en sociétés dont d'importants segments ont été privatisés, ce qui soulève des questions de souveraineté extrêmement sensibles. Pis encore, la ligne de continuité qui peut être tracée entre l'ALENA et le PSP montre que les stratégies de sécurité énergétique du Mexique sont associées de façon unilatérale à celles des États-Unis (ÉU), sans tenir compte du fait que, étant donné la taille de sa population et de son économie et des leçons de l'histoire de ses relations avec les ÉU, le Mexique devrait plutôt repenser sa propre stratégie de sécurité.

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Le blog d'un insomniaque accro à la caféine, aux voyages, et à l'actualité.
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